Par Odile
La saison du blanc
A la fin des fêtes de fin d’année, début janvier, il ne vous a pas échappé que dans les magasins, des slogans « saison du blanc » se multiplient.
D’un point de vue markéting, ce sont des offres promotionnelles sur les draps, serviettes, linge de maison qui fleurissent. Les produits cités ne sont pas pour autant de couleur blanche…d’ailleurs le blanc est-il une couleur ?
Il y a150 ans, Aristide Boucicaut, à la tête du magasin parisien « Le bon marché » révolutionne le commerce par ses innovations marketing. L’idée était d’attirer ses clientes avec du linge à prix cassé. A l’époque, ces articles étaient essentiellement blancs. L’appellation est restée dans le langage commun malgré la teinture des tissus.
Il n’est pas le seul à avoir instaurer « le mois du blanc ». Au milieu du XIXème siècle, des industriels de la région de Cholet araient eu également cette idée afin de relancer l’activité textile mise à mal par la Révolution française. Est le fruit du hasard si la couleur de la royauté a été longtemps le blanc et que Louis XVI fut guillotiné au mois de janvier…
Du point de vue de la chromothérapie, la thérapie par les couleurs, le symbolisme dans l’inconscient collectif, le blanc en tant que « couleur » est associée à l’hiver, au froid (encore plus s’il est accompagné de bleu clair), à la neige, au givre qui sont très actifs à cette période.
Il faut apprendre à regarder autour de nous pour être conscients de la présence des couleurs dans notre vie.
Un début d’année c’est aussi ouvrir une page blanche afin d’y inscrire ses souhaits pour un nouveau départ.
Pour toutes ces raisons, le mois de janvier est logiquement associé à la saison du blanc. Mais est ce le seul moment de l’année ?
On s'aperçoit que le blanc s'annonce dans la nature pour illustrer une période de changement et d'un retour à l'équilibre.
Equilibre Yin et Yang
Dans un cadre psychologique, le concept de temps blanc peut être interprété comme un moment volontaire ou involontaire de pause, de vide, ou de désorientation intérieure, où les repères habituels (mentaux, émotionnels ou sociaux) semblent flous ou absents. Ce type de temps peut être vécu de manière ambivalente :
Le "temps blanc" comme une pause nécessaire :
1. Faire le vide :
Le temps blanc peut symboliser un moment où l'esprit se met en pause, comme pour se libérer du bruit mental ou des obligations.
C'est un espace de respiration mentale pour se recentrer sur l'essentiel et laisser émerger de nouvelles perspectives.
2. Renouvellement :
Le vide apparent permet à des idées neuves, des solutions, ou une clarté intérieure de se manifester.
Ce type de pause est souvent associé à des périodes de méditation, de contemplation, ou de repos volontaire.
3. Moment de neutralité :
Tout comme en météo, un temps blanc psychologique peut représenter une phase intermédiaire, ni positive ni négative, mais neutre, où rien ne semble avancer.
C’est une étape de transition, souvent nécessaire avant un changement ou un nouveau départ.
Le "temps blanc" comme une désorientation :
1. Confusion ou perte de repères :
Il peut aussi être ressenti comme un moment de vide inconfortable, où l’on ne sait plus où l’on ne va ni ce que l’on ressent.
Ce temps de flottement peut être source d'angoisse pour ceux qui redoutent l'absence de structure ou de contrôle.
2. Invitation à l’introspection :
Même dans son inconfort, ce vide peut être une opportunité pour réfléchir à ses priorités et retrouver un équilibre intérieur.
Conclusion :
Le "temps blanc" psychologique est une métaphore puissante pour parler de ces moments de vide ou d'arrêt, qui, bien qu’inconfortables parfois, sont essentiels pour se renouveler. Ils offrent l’occasion de se déconnecter des automatismes pour mieux se recentrer et avancer avec une énergie ou une vision renouvelée. C'est le calme avant une transformation