Par Odile Rivière de l’Aisne.
La nature est riche d’enseignements et elle est le lieu de voyages initiatiques chargés de symboles. Dans cet article je vous emmène au bord de l’eau avec deux poésies.
La peur :
On dit qu’avant d’entrer dans la mer,
une rivière tremble de peur.
Elle regarde en arrière le chemin
qu’elle a parcouru, depuis les sommets,
les montagnes, la longue route sinueuse
qui traverse des forêts et des villages,
et voit devant elle un océan si vaste
qu’y pénétrer ne paraît rien d’autre
que devoir disparaître à jamais.
Mais il n’y a pas d’autre moyen.
La rivière ne peut pas revenir en arrière.
Personne ne peut revenir en arrière.
Revenir en arrière est impossible dans l’existence.
La rivière a besoin de prendre le risque
et d’entrer dans l’océan.
Ce n’est qu’en entrant dans l’océan
que la peur disparaîtra,
parce que c’est alors seulement
que la rivière saura qu’il ne s’agit pas
de disparaître dans l’océan,
mais de devenir océan.
Un poème de Khalil Gibran
A méditer…
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Torrent à Gémenos.
La rivière
Me promenant dans le jardin d’iris
C’est vrai que je ne voyais qu’elle,
Tenant dans la main des myosotis
Qu’elle trouva près de la rivière.
L’eau murmurait un chant si romantique,
Dès qu’elle se penchait la belle,
Son reflet était des plus poétiques.
Tout était fait pour elle.
Elle s’endormit au son du bruit de l’eau,
Dans sa robe de dentelle.
Tout près d’elle, il n’y avait que nids d’oiseaux,
Lesquels ne chantaient que pour elle.
Ses cheveux d’or glissaient sur son dos,
Se tortillant comme de longs copeaux.
La rosée inondait ses sabots,
De l’herbe sortit un bel escargot.
Quand le vent vint déranger ses cheveux,
Vite se leva la belle,
Vers la lumière elle ouvrit ses grands yeux :
Oh ! Que la nature est belle !
Les vieux saules se penchaient sur les eaux,
Seuls témoins la regardèrent,
Marcher doucement au-dessus de l’eau,
Pour disparaitre dans la rivière.
Moi le pêcheur, elle la fée Rivière,
C’est vrai que je ne vois qu’elle,
Glisser sur les sables et les petits graviers.
Nous sommes unis our l’éternité,
Dans les méandres et les tourbillons
Qui m’entrainent dans leur chanson,
Je rêve encore de ce bel été,
Où à la pêche je suis allée.
Un poème de Ferjac.
Je vais aller réfléchir à tout ça…….