Nature, littérature et poésie

 

 

Par Odile

 

Parmi les nombreux ouvrages sur les merveilles de la nature, certains sont mes préférés. En voici quelques-uns:

 

La vie secrète des arbres de Peter Wohllenben. Editions les Arènes.

Peter Wohllenben est un ingénieur forestier et écrivain allemand né à Bonn en 1964.

 

Extraits:

 

Un arbre n'est pas une forêt, il ne peut à lui seul créer des conditions climatiques équilibrées, il est livré sans défense au vent et à la pluie. A plusieurs en revanche, les arbres forment un écosystème qui modére les températures extrêmes, froides ou chaudes, emmagasine de grandes quantités d'eau et augmente l'humidité atmosphérique. Dans un tel environnement, les arbres peuvent vivre en sécurité et connaître une grande longévité. Pour maintenir cet idéal, la communauté doit à tout prix perdurer. Si chaque individu ne s'occupait que de lui-même, nombre d'entre eux n'atteindraient jamais un grand âge.

Une poignée de terre forestière contient plus d'organismes vivants qu'il y a d'êtres humains sur Terre. Une cuillère à café contient déjà à elle seule un kilomètre de filaments de champignons.

Les arbres ne sont pas les seuls à communiquer ainsi entre eux: les buissons, les graminées échangent aussi et probablement toutes les espèces végétales présentes dans la communauté forestière. En revanche, dès

que l'on pénètre dans une zone agricole, la végétation devient très silencieuse. La main de l'homme a fait perdre aux plantes cultivées beaucoup de leur aptitude à communiquer par vois souterraine ou aérienne. Quasi muettes et sourdes, elles sont une proie facile pour les insectes.

 

Les langages secrets de la nature de Jean-Marie Pelt. Editions Fayard.

Jean-Marie Pelt est un biologiste, botaniste, pharmacien, écologiste, homme politique français né en 1933 et décédé en 2015.

 

Extraits:

 

A l'ère où la communication est devenue le ma^tre mot d'une société éprise d'innovations technologiques mais en complet désarroi quant aux valeurs, les modèles inspirés de la nature peuvent suggérer d'utiles réflexions.

Cet ouvrage lu, il ne sera sans doute plus possible de voir les plantes et de les approcher comme avant.

Oui, les plantes ont bien une sensibilité qui leur est propre. D'où naturellement des possibilités de communication avec l'homme, maintes fois soulignées, mais jamais, jusqu'à toutes ces dernières années, scientifiquement prouvées. La fameuse "main verte" trouve désormais des justifications scientifiques: comme d'ailleurs la sensibilité des plantes à la musique.

Langages de la nature, sensibilité des plantes, communications secrètes mais efficaces, fondées sur des faits scientifiquement récents et dument établis, nous dévoilent dans cet ouvrage une vision du monde vivant radicalement neuve, où tous les êtres communiquent et communient dans un rapprochement inattendu entre la plante, l'animal et l'Homme. Ce sont des analogies de moeurs et de comportements qui nous frappent tooujours davantage, parce que ces meours et ces commortements, ce sont aussi les nôtres....

Hymne à la vie, parcours initiatique dans ses arcanes et ses secrets, les langages de la nature modifie radicalement une vision par trop statique de la botanique, qui prend ici des aspects familiers, pour ne pas dire animés, comme si les plantes étaient elles aussi douées d'une âme.

 

 

 

 

 

 

Pour tous les amoureux de la nature et de la lecture poétique, plonger dans le livre « La Nature » de Ralph Waldo Emerson sera un véritable émerveillement.

 

Morceaux choisis :

 

« Les étoiles, néanmoins, imposent à l’esprit un certain respect, quoique toujours visibles pour nous, elles sont inaccessibles ; mais tous les objets de la nature produisent une impression analogue, dès que l’esprit est ouvert à leur influence. »

 

« L’homme sage n’a jamais traité la nature comme une bagatelle. Les fleurs, les animaux, les montagnes ont illuminé son esprit à ses meilleures heures, comme ils ont été la joie de son innocente enfance. »

 

« La plus grande satisfaction que les champs et les bois peuvent donner, est l’idée d’un mystérieux rapport entre soi et la végétation. Je ne suis pas seul là, ni un inconnu. Les plantes s’attachent à moi et je m’attache à elles. »

 

« L’œil pour être en bonne santé, a besoin des horizons. La fatigue n’est rien pour nous, tant que nous pouvons promener nos regards au loin. »

 

« Mettez-vous la tête en bas et regardez un paysage à travers vos jambes ; combien il nous paraît splendide, quoique vous l’ayez eu sous les yeux mille fois pendant vingt ans de suite ! ».

 

« Lorsque je contemple un beau paysage, je me préoccupe bien moins de constater l’ordre et la superposition des divers éléments qui le composent, que de savoir pourquoi toute idée de la multitude se perd dans un tranquille sentiment d’unité ».

 

Qui est Ralph Waldo Emerson ?

 

Poète, philosophe, essayiste et chef de file du mouvement transcendantaliste, il naît à Boston en 1803 dans une famille modeste et puritaine.

Son essai « La Nature » paru en 1836 déploie une pensée poétique remplaçant l’individu au sein de la nature, chère au poète.

 

Bonne lecture !