Avoir le feu sacré: rallumer la flamme en soi.

"Ce n’est pas une main qui se montre,
c’est une main qui se donne.
Teintée d’élan, de vécu, de feu discret.
Elle ne cherche pas la lumière,
elle en porte simplement les traces."

(Photo Odile)

 

 

 

Article et photos: Odile

 

Et vous, quand avez-vous ressenti pour la dernière fois ce feu sacré ?
Celui qui vous met en mouvement sans effort.
Celui qui fait pétiller les yeux, élargir le souffle, accélérer le cœur, non pas par stress, mais par enthousiasme.

L’été est la saison idéale pour se reconnecter à cette flamme intérieure.
Non pas celle qui brûle par excès… mais celle qui éclaire, réchauffe et donne envie d’oser.

 

 Qu’est-ce que le feu sacré ?

Dans notre langage courant, avoir le feu sacré, c’est être habité par une passion, une intensité, un élan irrésistible.
C’est ressentir une force qui dépasse la simple motivation : un appel, une évidence.
Cette expression vient des traditions anciennes, où le feu était à la fois sacré, vital, et gardé avec soin. Il représentait la vie, la transmission, le lien à l’invisible.

Aujourd’hui, dans un monde souvent bruyant et rapide, nous perdons parfois ce contact avec notre feu.
Et pourtant… il est toujours là….

 Le feu sacré et les couleurs :

L’été nous enveloppe de lumière, de rouge vibrant, de jaune solaire, de corail vivant, de rose incandescent.

Chaque couleur peut devenir une porte d’entrée pour nourrir votre feu sacré.
Regardez autour de vous. Quelles teintes vous attirent ? Lesquelles vous réveillent doucement de l’intérieur ?

 

Quand le feu s’éteint un peu…

Il arrive que le feu sacré se ternisse.
La routine, le stress, la fatigue… ou même le trop-plein d’obligations peuvent l’éloigner de notre quotidien.

On se sent alors comme éteint (e ), dispersé ( e ), ou au contraire enfermé ( e ) dans une agitation sans direction.

Dans ces moments-là, pas besoin de rallumer un brasier à tout prix.
Parfois, il suffit d’un souffle doux, d’un petit geste, d’une pause colorée.

 

 

Ces moments où la flamme renaît

Il arrive que le feu sacré s’éloigne, se tasse, se cache derrière les "il faut" et les "je n’ai pas le temps".
Mais il n’est jamais tout à fait perdu. Il attend.
Parfois, il se manifeste dans les plis silencieux de la vie, à des moments que l’on n’aurait pas choisis, mais qui deviennent des passages.

1. Après un long sommeil intérieur :
Quand on s’est oublié, petit à petit, pour suivre un chemin tracé par d’autres.
Quand on a mis son élan en veille pour répondre aux attentes.
Et un jour, sans prévenir, un frisson. Une question. Une envie timide mais tenace.

2. À la suite d’un effondrement ou d’un vide :
Quand tout ce qu’on connaissait s’écroule, et que le sol semble manquer.
Mais au milieu des cendres, une petite lumière reste allumée.
Fragile, mais vivante.

3. Dans une transition de vie :
À la croisée des chemins : changement de cap, passage d’âge, nouveau rôle.
Le feu sacré se présente alors comme un appel à créer autrement, à s’incarner différemment.

4. Quand on découvre ce pour quoi on est fait :
Parfois, il suffit d’une rencontre, d’une activité, d’une révélation.
Et tout s’aligne. Le cœur, le corps, la voix.
C’est simple, fluide, évident.

5. Quand on se reconnecte à l’enfant qu’on a été :
Celui ou celle qui rêvait, imaginait, osait… avant de se protéger.
Retrouver ce feu-là, c’est retrouver sa vérité première.
Et choisir, adulte, de la faire vivre.

 

 Comment raviver sa flamme intérieure ?

Le feu sacré ne se rallume pas à coup de grandes décisions.
Souvent, il suffit d’un geste, d’un regard, d’un choix fait avec le cœur.

Voici quelques pistes simples et symboliques, à adapter selon son rythme :

 

Le feu sacré n’est pas un brasier,
mais une braise sous la peau,
un frisson qui dit "avance",
même quand tout semble figé.

 

 L’arche rouge. (Photo Odile)

Ici, tout commence en silence.
Dans l’ombre tiède des murs,
une braise attend,
une question monte :
« Et si c’était maintenant ? »

 

 

Cet été, et si vous honoriez votre feu sacré ?

Que ce soit une étincelle ou un grand feu de joie, tout commence par une attention.
Une présence à ce qui brûle en vous, en silence peut-être, mais avec constance.

Laissez les couleurs de l’été vous guider.
Laissez votre cœur s’allumer sans forcer.
Et rappelez-vous : ce feu sacré, il est à vous. Unique. Vivant. Et précieux.

 

La porte ouverte. (Photo Odile)

Alors la lumière appelle.
Une porte s’ouvre , pas seulement devant soi,
mais en soi.
Le feu sacré n’est plus rêve.
Il devient chemin.

Un pas, puis un autre.
Et le feu sacré devient pas...sage.

 

Epilogue: 

"Le feu sacré n’attend pas qu’on sache.
Il attend qu’on fasse… le pas-sage."

Le feu sacré, c’est ce qui brûle sans consumer.
C’est ce qui éclaire, inspire… et crée.
Le feu, ça crée.

Ce feu-là ne demande pas d’exploits, ni de savoir parfait.
Il demande juste d’être écouté.
Car le feu, ça crée…
Il crée des élans, des projets, des danses, des renaissances.